Moisson Québec constate avec inquiétude une nouvelle hausse des personnes aidées par les organismes d’aide alimentaire alors que le Bilan-Faim 2025 révèle que l’insécurité alimentaire continue de gagner du terrain dans la grande région de Québec. Le nombre de paniers alimentaires distribués dans le réseau de Moisson Québec franchit pour la première fois 59 000 paniers par mois, un chiffre qui reflète une pression persistante sur notre réseau.
Le Bilan-Faim 2025 signale une situation préoccupante :
- Chaque mois, le réseau de Moisson Québec répond à plus de 312 000 demandes d’aide alimentaire. Il s’agit d’une augmentation de 30 % depuis 2022.
- Le nombre total de personnes aidées à travers tous nos services, atteint 84 395 personnes cette année. Une augmentation de 33 % depuis 2022.
- Ce sont 32 % des ménages qui utilisent les services qui ont un emploi, un bond de 87 % par rapport à 2022.
- Le manque de denrées a représenté cette année encore un défi pour le réseau de Moisson Québec, malgré un appui du gouvernement, des partenaires et de la population qui a permis de distribuer plus d’aliments au sein de notre réseau.
Les organismes de la grande région de Québec à pleine capacité
En janvier dernier, une étude économique menée par Aviseo pour Banques alimentaires du Québec (BAQ) mettait en lumière une tendance préoccupante prévoyant une hausse continue des demandes d’aide alimentaire au cours des prochaines années à travers le Québec. Malheureusement, les chiffres dévoilés par BAQ pour l’ensemble de notre réseau dépassent déjà les prévisions annoncées, signe que l’insécurité alimentaire s’installe durablement et que les besoins persisteront.
En plus du manque de denrées observé à nouveau cette année, le manque de capacité impacte également les organismes de la grande région de Québec. « Le Bilan-Faim révèle qu’un nombre grandissant de personnes sont touchées par l’insécurité alimentaire, et ce, malgré la stabilisation apparente de certains indicateurs économiques. Le nombre de ménages aidés qui ont un emploi a bondit de 87 % depuis 2022. Nous sommes aussi inquiets de la capacité des organismes sur le terrain : ce ne sont pas seulement les denrées qui manquent, mais également les ressources humaines et matérielles nécessaires pour faire face à la montée de l’insécurité alimentaire. » Élaine Côté, directrice générale de Moisson Québec.
